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LA COMMUNE

Décrète :

Article 1er. — La liquidation des Monts-de-Piété est prononcée.

Art. 2. — Les créanciers des Monts-de-Piété recevront (non pas le pied au derrière comme semblent l’insinuer les enquêteurs officiels), en échange de leurs titres, une reconnaissance garantie par la Commune et remboursable en cinq années, par trimestre.

« Les objets appartenant aux familles des citoyens morts pour la Commune seront rendus gratuitement.

« De même pour les gardes nationaux dont les blessures seront assez graves pour motiver une cessation de travail. »

Bref, voici une annexe au projet qui vaut autrement mieux que tous les discours du monde :

« Gratuité absolue aux veuves et aux orphelins des citoyens morts en défendant la Commune.

« Gratuité absolue aux blessés.

« Gratuité absolue aux nécessiteux.

J’ai tenu à mettre sous les yeux des lecteurs ces quelques passages du rapport de la Commission du travail et de l’échange pour qu’ils ne restent pas sous l’impression plus ou moins pénible des débats enfantins qui remplirent les séances du 25 avril et du 6 mai.

En somme, jusqu’à nouvel ordre, Dereure, Avrial, Lefrançais et moi, nous eussions voté des deux mains les conclusions de ce projet ; et si elles eussent été adoptées, il va sans dire que les citoyens et les citoyennes de Paris auraient crié : Bravo ! la Commune !