Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/152

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mouvement révolutionnaire, ils ne peuvent faire autrement que d’accepter la solidarité des actes de violence qu’il a nécessités.

Si la bourgeoisie moderne répudie ce passé révolutionnaire, qu’elle renonce à tous les privilèges dont elle jouit aujourd’hui ; en un mot, qu’elle retourne en arrière et recommence son 89.

Quant aux hommes de la Commune, s’ils ont péché, c’est bien plus par excès de générosité que par excès de violence, et, il faut espérer, un peu tard peut-être, qu’on ne les y reprendra plus.

Le décret mettant en accusation Thiers et ses cinq complices et confisquant leurs biens n’a été rendu que sous le coup d’une indignation générale. Et la preuve, c’est que le 2 avril, si les six misérables en question étaient tombés entre les mains de la population parisienne, elle en aurait fait elle-même prompte et bonne justice.

Quant aux individus, ou pour mieux dire aux conspirateurs en soutane et autres qui se mirent d’eux-mêmes dans le cas d’être surveillés et arrêtés, ce ne sont point non plus les avertissements qui leur ont manqué.

Dès le 22 mars, le Journal officiel contient un avis dont je détache le passage suivant :


Nous prévenons les écrivains de mauvaise foi auxquels seraient applicables, en temps ordinaire, les lois de droit commun sur l’outrage et la calomnie, qu’ils seront immédiatement déférés au Comité central de la garde nationale.


Le 24 mars, deux jours après la manifestation