Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/35

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lourds fardeaux ou attelés, comme des bêtes de somme, à des voitures à bras ?

Mais, en revanche, et comme si nous n’avions jamais eu tant d’hommes illustres dans les arts, dans les sciences et dans l’industrie, comme si la France avait été victorieuse en 1870, et qu’elle n’eût jamais compté tant de héros, jamais, à aucune époque, on n’a vu tant de boutonnières exhiber du ruban.

On sait, du reste, que les flots de sang répandu par les Versaillais pendant les journées de mai 1871, amenèrent une recrudescence de récompenses et de décorations sans précédent dans les annales de ce genre d’inondation.

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C’est parce que nous déplorons toutes ces monstrueuses iniquités et que nous voulons mettre fin aux misères sans nombre qu’elles engendrent, aux émeutes qu’elles provoquent chez ceux qui en souffrent, que nous n’avons pas désarmé et que nous sommes restés en état de légitime insurrection contre un ordre social que l’amnistie n’a pas eu le don de modifier.

Tous les socialistes révolutionnaires, sans distinction d’école, sont d’accord sur ce point. Mais il faut que les causes de leurs défaites leur servent d’enseignement, et que, tout en conservant leur autonomie et leurs conceptions, ils s’organisent, se groupent et fassent une propagande active par tous les moyens en leur pouvoir, afin d’arriver à mettre en ligne une armée formidable le jour de la grande bataille sociale.