avait pour but de saper dans ses bases l’édifice social !
À l’aide de ce procédé ou, si l’on préfère, à l’aide de ce mode de renseignements, breveté sans garantie de la vérité et qui, jusqu’ici, semble avoir donné une entière satisfaction aux admirateurs des gouvernants, ceux-ci se sont dit : « Fusillons d’abord et nous verrons ensuite. »
En 1871, ils ont mis ce système en pratique avec un succès qui a dû, de beaucoup, dépasser leurs espérances.
Après les fusillades et les déportations, ils ont compris qu’ils venaient de traverser des événements qui occuperaient une place considérable dans l’histoire.
« Le calme revenu, l’ordre rétabli, se sont-ils dit, on nous demandera pourquoi nous avons abandonné la grande capitale du monde civilisé à cette insurrection barbare.
« Pourquoi nous avons brûlé tant de poudre pour la vaincre, et pourquoi enfin nous avons cru salutaire et moral de fusiller trente et quelques mille insurgés après la bataille.
« Non seulement la génération présente, mais aussi les générations futures seront avides de renseignements relatifs à cette époque extraordinaire.
« Nos arrière-neveux voudront savoir pourquoi la digestion des gens de l’ordre fut si violemment troublée en 1871 ; pourquoi cette année-là, ceux qui ont l’habitude, à Paris, d’observer leurs devoirs religieux ne purent ni communier, ni faire leurs pâques à leur paroisse habituelle.