Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/48

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déclassés et des bourgeois mécontents : ceux-ci, au nom des autres, auraient exposé les causes de leur fausse situation et de leur mécontentement. Il fallait leur adjoindre des fruits secs pour les apprécier à leur juste valeur, puis des ouvriers choisis parmi les habiles et parmi les médiocres pour savoir pourquoi ils avaient fait cause commune. Il fallait également appeler des repris de justice et leur dire : « Devant les tribunaux vous ne pouvez pas toujours vous exprimer librement ; ici, vous le pouvez, vous le devez, et, sans aucun danger pour vous ; vous faites partie d’une commission d’enquête qui a pour devoir de se renseigner, de savoir pourquoi tels ou tels individus sont constamment en état de révolte contre la société, pourquoi d’autres commettent des délits et des crimes. »

Il y avait aussi des nobles au service de la Commune, eh bien, de même que les repris de justice il fallait les appeler et leur demander pourquoi ils avaient pris les armes contre la classe à laquelle ils appartenaient.

Mais bah ! savez-vous comment la commission d’enquête parlementaire sur le 18 Mars était composée ? D’un président, d’un vice-président, de deux secrétaires, d’un rapporteur général, de onze rapporteurs spéciaux, et de quatorze autres membres ; total : trente, sur lesquels trente membres il y avait dix-sept personnages à particules, soit des comtes, des vicomtes, des marquis, des ducs, et des barons de ceci et de cela. Les treize autres étaient des avocats, des médecins, de riches propriétaires. Et voilà !