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AU SOIR DE LA PENSÉE

gardera toujours une somme d’invérification où pourront s’insérer des amorces de connaissances nouvelles. Ainsi nous sera-t-il donné d’instituer, de jour en jour, de fragiles abris de compréhension qui iront se consolidant à toute heure, et nous permettront de nous accommoder progressivement au monde, au lieu de nous affoler lorsque le monde ne s’ajuste pas à l’obscurité des méconnaissances ancestrales où notre torpeur intellectuelle trouve tant de charme à s’effondrer.