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Aube, Maxime de Trailles, et madame Beauvisage, la femme du maire, cherchaient, chacun de son côté, à séduire et à employer au profit de divers candidats à la députation (Le Député d’Arcis).

Annette, prénom d’une jeune femme du monde parisien sous la Restauration. — Elle avait été élevée à Écouen, où elle avait reçu les conseils pratiques de madame Campan. Maîtresse de Charles Grandet avant la mort du père de ce jeune homme. Vers la fin de 1819, victime de quelques soupçons, auxquels il était nécessaire qu’elle sacrifiât momentanément son bonheur, elle voyageait, ennuyeusement, avec son mari, en Écosse. Elle féminisait et matérialisait son amant, lui conseillant de tout faire pour arriver ; lorsqu’il revint des Indes, en 1827, elle l’engagea vivement à épouser mademoiselle d’Aubrion (Eugénie Grandet).

Annette, servante du ménage Rigou, à Blangy (Bourgogne). — En 1823, elle avait dix-neuf ans et était, depuis plus de trois ans, dans cette place, quoique Grégoire Rigou ne conservât jamais au delà de ce temps ses servantes, qu’il honorait toutes de ses faveurs. Annette, douce, blonde, mignarde, vrai chef-d’œuvre de beauté fine et piquante, digne d’une couronne de duchesse, ne gagnait que trente francs par an. Elle entretenait des relations avec Jean-Louis Tonsard, sans que son maître se doutât de rien : l’ambition avait suggéré à cette jeune fille d’employer la flatterie, comme moyen d’aveugler ce lynx (Les Paysans).

Anselme, jésuite de la rue des Postes[1], mathématicien distingué, en relations avec Félix Phellion, qu’il tentait de convertir à la pratique de la religion. — Ces renseignements assez douteux sont fournis sur lui par une certaine madame Komorn (Les Petits Bourgeois).

Antoine, né au village des Échelles (Savoie). — En 1824, il était le plus ancien des garçons de bureau du ministère des Finances, où il avait installé, dans une position encore plus modeste que la sienne, deux de ses neveux, Laurent et Gabriel, mariés à d’habiles blanchisseuses de dentelles. Antoine, mêlé à tout le mouvement administratif, coudoyait, jugeait, grondait, caressait : Clément Chardin

  1. Aujourd’hui, rue Lhomond.