Page:Condillac - Essai sur l’origine des connaissances humaines, Mortier, 1746, tome 2.djvu/195

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fort abrégée ; n’y ayant alors presque autre chose à faire qu’à se rappeller le pouvoir de la marque simbolique, au lieu qu’auparavant il falloit être instruit des propriétés de la chose ou de l’animal qui étoit employé comme simbole. En un mot, cela réduisit cette sorte d’écriture à l’état où est présentement celle des Chinois. »

§. 133. Ces caractéres ayant essuyé autant de variations, il n’étoit pas aise de reconnoître comment ils provenoient d’une écriture qui n’avoit été qu’une simple peinture. C’est pourquoi quelques Savans sont tombés dans l’erreur de croire que l’écriture des Chinois n’a pas commencé comme celle des Égyptiens,

§. 134. « Voilà l’histoire générale de l’écriture conduite par une gradation simple depuis l’état de la peinture jusqu’à celui de la lettre : car les lettres font les derniers pas qui restent à faire après les marques Chinoises, qui d’un côté participent de la nature des hiéroglyphes Égyptiens, &