Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/242

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de l’une à l’autre, pourrait, à l’aide de l’élève chargé de le seconder, maintenir l’ordre dans toutes deux, et n’abandonner à son second que des soins qui ne seraient pas au-dessus de sa portée.

Dans les endroits où il y aurait deux maîtres, chacun d’eux pourrait enseigner deux classes, dont il suivrait les élèves depuis la première jusqu’à la quatrième année ; en sorte que l’un d’eux aurait d’abord, par exemple, ceux de la première année et de la seconde, et l’autre ceux de la troisième et de la quatrième. L’année suivante, le premier, conservant ses élèves, aurait ceux de la seconde et de la troisième année, et le second ceux de la quatrième et de la première ; et ainsi de suite. Alors, en faisant deux leçons par jour, une aux écoliers de chaque année, ils n’auraient pas besoin du secours d’un élève.

Il y a de l’avantage à suivre cette distribution : 1o les élèves ne changent point de maître, ce qui est un grand bien pour leur instruction comme pour leur caractère ; 2o il faut que chaque maître soit en état d’enseigner la totalité du cours, ce qui empêche de confier les premiers éléments à des hommes d’une ignorance trop absolue.

II. ÉTUDES DE LA PREMIÈRE ANNÉE.

1o Lecture et écriture.

Dans la première année, on enseignerait à lire et à écrire. En prenant un caractère d’impression qui