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les pays réformés. À la vérité l’instruction commune, quoique dépendante du gouvernement, ne cessa point d’y être dirigée par l’esprit théologique, mais elle ne fut plus exclusivement confiée à des membres de la corporation presbytérale. Elle continua de corrompre les esprits par des préjugés religieux, mais elle ne les courba plus sous le joug de l’autorité sacerdotale ; elle fit encore des fanatiques, des illuminés, des sophistes, mais elle ne forma plus d’esclaves pour la superstition.

Cependant l’enseignement, par-tout asservi, corrompoit par-tout la masse générale des esprits, en opprimant la raison de tous les enfans sous le poids des préjugés religieux de leur pays ; en étouffant par des préjugés politiques, l’esprit de liberté des jeunes gens destinés à une instruction plus étendue.

Non-seulement chaque homme abandonné à lui-même trouvoit entre lui et la vérité l’épaisse et terrible phalange des erreurs de son pays et de son siècle, mais déjà on lui avoit rendu personnelles, en quelque sorte

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