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QUATRIÈME ÉPOQUE.

Progrès de l’esprit humain dans la Grèce, jusqu’au temps de la division des sciences vers le siecle d’Alexandre.




Les Grecs, dégoûtés de ces rois, qui, se disant les enfans des Dieux, déshonoroient l’humanité par leurs fureurs et par leurs crimes, s’étoient partagés en républiques, parmi lesquelles Lacédémone seule reconnoissoit des chefs héréditaires, mais contenus par l’autorité des autres magistratures, soumis aux lois, comme les citoyens, et affoiblis par le partage de la royauté entre les aînés des deux branches de la famille des Héraclides.

Les habitans de la Macédoine, de la Thessalie, de l’Épire, liés aux Grecs par une origine commune, par l’usage d’une même langue, et gouvernés par des princes foibles