Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 11, 1839.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.




Il est à regretter que le monde ne sache pas faire une plus juste application des termes politiques. Ou donne, en général, à tous les gouvernements le nom de monarchie ou de république ; La première classe comprend également ces États où le souverain est adoré comme un dieu, et ceux où il remplit les humbles fonctions d’un mannequin. Dans la seconde nous trouvons confondues sous la même dénomination générale les aristocraties et les démocraties. Une généralisation si étendue jette une confusion complète sur la politique des États.

L’auteur a cherché à donner à ses concitoyens[1], dans cet ouvrage, un tableau du système social d’une des soi-disant républiques de l’autre hémisphère. Il n’a pas prétendu dessiner des caractères historiques, qui sentent toujours la fiction sous leur costume le plus grave ; il a simplement voulu mettre sous les yeux les ressorts familiers de la politique vénitienne. Pour justifier la

  1. Les habitants des États-Unis d’Amérique.