LIONS DE MER
OU LE NAUFRAGE
DES
CHAPITRE PREMIER.
l y a dans les mœurs américaines une certaine uniformité
qu’on ne rencontre pas dans l’ancien monde. Ce que l’on peut
appeler l’activité de la vie en Amérique, la rapidité et le bon
marché des relations, les habitudes presque nomades du pays,
ont à peu près effacé toute empreinte des mœurs locales. Un
observateur fera cependant quelque différence entre l’Américain
de l’est et celui de l’ouest, entre l’homme du nord et celui
du midi, le Yankee et l’habitant du centre des États-Unis,
le Bostonien, le Manhattanesien, et l’Américain de Philadelphie.
Lorsqu’on songe à cette multitude de races qui sont
un même peuple et au vaste continent qu’elles occupent, on
s’étonne encore de l’espèce de ressemblance de famille qui existe
entre elles.
Mais, malgré le caractère général de la société américaine, il y