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INTRODUCTION
AUX PIONNIERS.





Comme le titre de ce roman annonce un ouvrage descriptif, ceux qui prendront la peine de le lire seront peut-être bien aises de savoir ce qui est exactement littéral, ou ce qui fut tracé dans l’intention de présenter un tableau général. L’auteur est convaincu que s’il avait seulement suivi cette dernière route, la meilleure et la plus sûre manière de répandre des connaissances de cette nature, il aurait fait un meilleur ouvrage. Mais, en commençant à décrire des scènes et peut-être, doit-il ajouter, des caractères si familiers à sa première jeunesse, il éprouva une tentation constante de décrire ce qu’il avait connu plutôt que ce qu’il avait imaginé. Cette rigide adhésion à la vérité, qui est indispensable pour écrire l’histoire et les voyages, détruit le charme de la fiction, car tout ce qui est nécessaire pour frapper l’esprit du lecteur peut être plutôt produit en aidant un peu à la nature qu’en donnant une attention trop fastidieuse aux originaux.

New-York n’ayant qu’un comté d’Otsego, et la Susquehanna qu’une source proprement dite, on ne peut se méprendre sur le lieu de la scène de cet ouvrage ; l’histoire de ce district, aussi loin que vont ses rapports avec la civilisation, est promptement racontée.

Otsego, ainsi que la plus grande partie de l’intérieur de New-York, était inclus dans le comté d’Albany avant la guerre de la