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çons et taquinant les fillettes ; il est déjà légèrement pris de vin. Puis, le cabaretier Loïk sort de son auberge et invite le bossu qui se mêle à la troupe des buveurs. — Sortie générale.


Scène DEUXIÈME

Cependant, une charmante fillette, très pauvrement vêtue, vient de sortir de l’auberge du père Loïk. C’est Yvonnette, la pauvre orpheline que le vieillard a pour servante. Un air de danse retentit au loin : elle se désole de ne pouvoir aller à la fête comme les autres ; elle est trop mal mise ; — il faut qu’elle tire de l’eau au puits, et elle pleure ; mais, bientôt entraînée par la musique joyeuse, elle essaye quelques pas. Son maître survient et lui reproche violemment sa paresse. Il a déjà la main levée, lorsque le bossu s’interpose et détourne la colère du père Loïk. — N’est-elle pas charmante ainsi ? — Le père Loïk en convient avec mauvaise humeur, et bientôt, cédant à l’imitation, les deux hommes se mettent à danser coniiquoment auprès d’elle. Puis le père Loïk sort,