Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1873.djvu/213

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— Moi : jamais n’ai chanté
Que pour toi, dans ta cage,
Cage de la gaîté !

La misère parée
Est dans le grand égout ;
Dépouillons la livrée
Et la chemise et tout !
Que tout mon baiser couvre
Ta franche nudité…
Vraie ou fausse, se rouvre
Une virginité !

— Plus ce ciel louche et rose
Ni ce soleil d’enfer !…
— Ta paupière mi-close
Tes cils, barreaux de fer !
Ta ceinture-dorée,
De fer ! — Fidélité —
Et ta couche encastrée
Tombeau de volupté !

À nos cœurs plus d’alarmes :
Libres et bien à nous !…