Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/11

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EDWIGE.
Que c’est aimable ! ah ! le joli bijou !
SUZANNE.
Mais mon thé refroidit et pour vous on me gronde.
ROBINSON.
Il n’est pas de servante au monde
Qui possède un minois plus gentil que le tien.
Une taille… des yeux…
SUZANNE, à part.
Une taille… des yeux… Ah ! Seigneur ! quel vaurien !
SIR WILLIAM.
A table donc ! on te fait grâce !
DERORAH et EDWIGE.
On voulait le quereller…
SUZANNE.
On se laisse ensorceler…
ENSEMBLE.
TOUS.
Ah ! quel charmant garçon,
Il parle, il vous embrasse
Et la colère passe.
C’est lui, c’est monsieur Robinson
Qui nous fait ici la leçon !
ROBINSON.
Un baiser sur le front,
Tout s’oublie et s’efface,
Et la colère passe.
Vous souriez… Plus de sermon…
Je lis dans vos yeux mon pardon !

Robinson conduit sa mère à la table, il donne une chaise à Edwige on se place, Suzanne sert.

SIR WILLIAM.

Allons, Suzanne, dépêchez-vous donc ! vous êtes toujours en retard.

DEBORAH.

Et le jambon ?… Le jambon pour les tartines ?

SUZANNE.

C’est M. Toby qui devait l’apporter. Il l’aura oublié.