Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/410

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mertume,

Et qu’ainsi mon esprit ne fait que s’exciter

À ce que ma colère a droit d’exécuter.

Doris, seule.

Si ma ruse est enfin de son effet suivie,

Cette aveugle chaleur te va coûter la vie :

Un fer caché me donne en ces lieux écartés

La vengeance des maux que me font tes beautés.

Tu m’ôtes Rosidor, tu possèdes son âme :

Il n’a d’yeux que pour toi, que mépris pour ma flamme ;

Mais puisque tous mes soins ne le peuvent gagner,

J’en punirai l’objet qui m’en fait dédaigner.

Scène V

Pymante, Géronte, sortant d’une grotte, déguisés en paysans.

Géronte

En ce déguisement on ne peut nous connaître,

Et sans doute bientôt le jour qui vient de naître

Conduira Rosidor, séduit d’un faux cartel,