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Acte II

Scène première

Pymante, masqué.

Destins, qui réglez tout au gré de vos caprices,

Sur moi donc tout à coup fondent vos injustices,

Et trouvent à leurs traits si longtemps retenus,

Afin de mieux frapper, des chemins inconnus ?

Dites, que vous ont fait Rosidor ou Pymante ?

Fournissez de raison, destins, qui me démente ;

Dites ce qu’ils ont fait qui vous puisse émouvoir

À partager si mal entre eux votre pouvoir ?

Lui rendre contre moi l’impossible possible

Pour rompre le succès d’un dessein infaillible,

C’est prêter un miracle à son bras sans secours,

Pour conserver son sang au péril de mes jours.

Trois ont fondu sur lui sans le jeter en fuite ;