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HOMMAGES ADRESSÉS A CORNEILLE. 887

Se trouvent à la fin des corneilles d'Horace', Quand ils mettent au jour leurs comiques écrits.

Ce style familier non encore entrepris, Ni connu de personne, a de si bonne grâce Du théâtre françois changé la vieille face. Que la scène tragique en a perdu le prix.

Saint-Amant^, ne crains plus d'avouer ta patrie. Puisque ce Dieu des vers est né dans la Neustrie, Qui pour se rendre illustre à la postérité.

Accomplit en nos jours l'incroyable inervcille

De cet oiseau fameux parmi l'antiquité,

Nous donnant un Phénix sous le nom de Corneille.

Du Petit-Val^.

��A MONSIEUR CORNEILLE.

��Mélite, qu'un miracle a fait venir des cieux. Les cœurs charmés à soi comme l'aimant attire ; Mais c'est avec raison que tout le monde admire La Veuve qui n'a pas moins d'attraits dans les yeux.

Faire parler les rois le langage des Dieux, Faire régner l'amour, accroître son empire, Peindre avec tant d'adresse un gracieux martyre, Fermer si puissamment la bouche aux envieux ;

leur de diverses poésies latines et françaises, et notamment de cpiatrc petits poëmes intitulés : Tableaux des victoires du Roi, Paris, J. Ques- nel, i63o, in-8°.

1 . Allusion à ces vers d'Horace :

Ne si forte suas repetitum venerit olim Grex avium plumas, moveat cornicula risum, Furliuis nudata coloribus.

{Épîtres, liv. I, ép. m, v. 18-20.)

2. Le poëte Saint-Amant était né à Rouen, comme Corneille.

3. Raphaël du Petit- Val, libraire et poëte de Rouen, dont on trouve des vers en tête de plusieurs ouvrages de Béroalde de Yerville.

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