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ACTE I, SCÈNE III. 4ii

CHRYSANTE.

Ma fille, te voilà telle que je souhaite.

Pour ne te rien celer, c'est chose qui vaut faite.

Géron, qui depuis peu fait ici tant de tours, 2 35

Au desçu' d'un chacun a traité ces amours ;

Et puisqu'à mes désirs je te vois résolue,

Je veux qu'avant deux jours l'affaire soit conclue.

Au regard d'Alcidon tu dois continuer.

Et de ton beau semblant ne rien diminuer" : 340

Il faut jouer au fin contre un esprit si double.

DORIS.

Mon frère en sa faveur vous donnera du trouble.

CHRl SANTE.

Il n'est pas si mauvais que l'on n'en vienne à bout.

DORIS.

Madame, avisez-y : je vous remets le tout.

CHRTSANTE.

Rentre : voici Géron, de qui la conférence 2 4^

Doit rompre, ou nous donner une entière assurance.

SCÈNE IV.

CHRYSANTE, GÉRON.

CHRYSANTE.

Ils se sont vus enfin.

GÉROIN .

Je l'avois déjà su. Madame, et les effets ne m'en ont point déçu^, Du moins quant à Florange.

1. Voyez p. 180, note 2.

2. Var. [Et de ton beau semblant ne rien diminuer.] DOB. Mon frère, qui croira sa poursuite abusée, Sans doute en sa faveur brouillera la fusée. (i634)

3. Var. Madame, et les effets ne m'en ont pas déçu, Au moins quant à Florange. (i 634-57)

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