ACTE II, SCÈNE VI. ^87
Elle a cru me braver, mais je n'en fais que rire ; 7^°
Et comme j'étois las de me contraindre tant, La coquette qu'elle est m'oblige en me quittant. Ne m'apprendras-tu point ce que fait ta maîtresse?
LA NOURHICE.
Elle met ton agente au bout de sa finesse.
Philiste assurément tient son esprit charmé : i^'^
Je n'aurois jamais cru qu'elle leùt tant aimé'.
alcuk:»'. C'est à faire à du temps.
LA NOURRICE.
Quitte celte espérance : Ils ont pris l'un de l'autre ime entière assurance, Jusqu'à sentre-donner la parole et la foi.
ALCmON .
Que tu demeures froide en te moquant de moi ! ~^o
LA NOURRICE.
Il n'est rien de si vrai ; ce n'est point raillerie.
ALCmON.
C'est donc fait d'Alcidon ! Nourrice, je te prie —
LA NOURRICE.
Rien ne sert de prier ; mon esprit épuisé^
Pour divertir^ ce coup n'est point assez rusé.
Je n'en sais qu'un moyen, mais je ne l'ose dire\ 7^^
ALCIDON.
Dépêche, ta longueur m'est un second martyre.
LA NOURRICE.
Clarice, tous les soirs, rêvant à ses amours. Seule dans son jardin fait trois ou quatre tours.
ALCIDON.
Et qu'a cela de propre à reculer ma perte ?
I. Var. Je n'eusse jamais cru qu'elle l'eût tant aimé. (i635-6o) 7. Var. Tu m'as beau supplier ; mon esprit épuisé. (i634-6o)
3. Divertir, détourner.
4. Var. Je ne sais qu'un moyen, mais je ne l'ose dire. (i634-6o)
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