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443 LA VEUVE.

Je n'ai point lieu de craindre aucune résistance* : 8 4o

La beauté dont mon traître adore les attraits - Chaque soir au jardin va prendre un peu de frais ; J'en ai su de lui-même ouvrir la fausse porte ; Etant seule, et de nuit, le moindre effort l'emporte. Allons-y dès ce soir : le plus tôt vaut le mieux ; 8 45

Et surtout déguisés, dérobons à ses yeux, Et de nous, et du coup, l'entière connoissance.

CÉODAN.

Si Clarice une fois est en notre puissance.

Crois que c'est un bon gage à moyenner l'accord,

Et rendre, en le faisant, ton parti le plus fort^ 85o

Mais pour la sûreté d'une telle surprise ^ ,

Aussitôt que chez moi nous pourrons l'avoir mise,

Retournons sur nos pas, et soudain effaçons

Ce que pourroit l'absence engendrer de soupçons.

ALCmON.

Ton salutaire avis est la même prudence ; ^5 5

Et déjà je prépare une froide impudence A m'informer demain, avec étonnement, De l'heure et de l'auteur de cet enlèvement.

CÉLIDAN.

Adieu ; j'y vais mettre ordre.

ALGIDON.

Estime qu'en revanche Je n'ai goutte de sang que pour toi je n'épanche. 8^"

I. Var. Vu que je ne puis craindre aucune résistance. (ifiSd-^^)

a. Var. La belle dont mon traître adore les attraits. (i634-6o)

3 Var. Et rendre, en ce faisant, ton parti le plus fort. (i()34)

It. Var. Mais pour la sûreté d'une telle entreprise. (i634-08)

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