ACTE V, SCÈ^E III. 483
ALCIDON.
En quel point as-tu mis l'état de ma fortune ?
CÉLIDAN.
Tout va le mieux du monde. Il ne se pouvoit pas
Avec plus de succès supposer un trépas; i6 3o
Glarice au désespoir croit Philiste sans vie.
ALcroo?f. Et l'auteur de ce coup ?
CÉLIDAN.
Celui qui Va ravie. Un amant inconnu dont je lui fais parler.
ALCIDO>'.
Elle a donc bien jeté des injures en l'air ?
CÉLIDAN.
Cela s'en va sans dire.
ALcrooN. Ainsi rien ne l'apaise* ? '63 5
CÉLIDAN .
Si je te disois tout, tu mourrois de trop d'aise.
ALCIDON.
Je n'en veux point qui porte une si dure loi.
CÉLIDAN.
Dans ce grand désespoir elle parle de toi".
ALCIDON .
Elle parle de moi !
CÉLIDAN.
« J'ai perdu ce que j'aime, Dit-elle; mais du moins si cet autre lui-même, i64o
Son fidèle Alcidon, m'en consoloit ici ^ ! »
��1. Var. cÉL. Mais dedans sa fureur quoique rien ne l'apaise, Si je tavois tout dit, c'est pour en mourir d'aise, (i 634-57)
2. Var. Dedans son désespoir elle parle de toi. (i634-6d)
3. Var. [Son fidèle Alcidon, m'en consoloit ici,]
Qu'en le voyant mon mal deviendroit adouci ! (i63/i-5-)
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