ACTE V, SCÈNE VI. Agi
CÉLIDAN.
Allons : mon heur dépend de vos commandements.
��SCENE VIL PHILISTE, CLARICE.
PHILISTE.
Ma douleur, qui s'obstine à combattre ma joie,
Pousse encor des soupirs, bien que je vous revoie ;
Et l'excès des plaisirs qui me viennent charmer 17 85
Mêle dans ces douceurs je ne sais quoi d'amer.
Mon âme en est ensemble et ravie et confuse :
D'un peu de lâcheté votre retour m'accuse,
Et votre liberté me reproche aujourd'hui
Que mon amour la doit à la pitié d'autrui. «79°
Elle me comble d'aise et m'accable de honte :
Celui qui vous la rend, en m'obligeant m'affronte ;
Un coup si glorieux n'appartenoit qu'à moi.
CLARICE.
Vois-tu dans mon esprit des doutes de ta foi?
Y vois-tu des soupçons qui blessent ton courage, 179^
Et dispensent ta bouche' à ce fâcheux langage .^^
Ton amour et tes soins trompés par mon malheur.
Ma prison inconnue a bravé ta valeur.
Que t'importe à présent qu'un autre m'en délivre,
Puisque c'est pour toi seul que Clarice veut vivre, i^o«
Et que d'un tel orage en bonace réduit
Célidan a la peine, et Philiste le fruit ?
PHILISTE.
Mais vous ne dites pas que le point qui m'afflige C'est la reconnoissance où l'honneur vous oblige :
I. Voyez p. 208, note 2.
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