Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE premier


Scène première

Aronte, Florice.


Aronte.

Enfin je ne le puis : que veux-tu que j’y fasse ?
Pour tout autre sujet mon maître n’est que glace ;
Elle est trop dans son cœur ; on ne l’en peut chasser,
Et c’est folie à nous que de plus y penser.
J’ai beau devant les yeux lui remettre Hippolyte,
Parler de ses attraits, élever son mérite,
Sa grâce, son esprit, sa naissance, son bien ;
Je n’avance non plus qu’à ne lui dire rien :
L’amour, dont malgré moi son âme est possédée,
Fait qu’il en voit autant, ou plus, en Célidée.

Florice.

Ne quittons pas pourtant ; à la longue on fait tout.