Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 2.djvu/71

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Une prompte retraite au seul nom de Lysandre,
C’est par où ses dédains se seront fait entendre.
Mes amours du passé ne m’ont que trop appris
Avec quelles couleurs il faut peindre un mépris.
À peine faisait-on semblant de me connaître,
De sorte…

Florice.

De sorte… Aronte, eh bien, qu’as-tu fait vers ton maître ?
Le verrons-nous bientôt ?

Aronte.

Le verrons-nous bientôt ? N’en sois plus en souci ;
Dans une heure au plus tard je te le rends ici.

Florice.

Prêt à lui témoigner…

Aronte.

Prêt à lui témoigner… Tout prêt. Adieu. Je tremble
Que de chez Célidée on ne nous voie ensemble.


Scène III

Hippolyte, Florice.


Hippolyte.

D’où vient que mon abord l’oblige à te quitter ?

Florice.

Tant s’en faut qu’il vous fuie, il vient de me conter…
Toutefois je ne sais si je vous le dois dire.

Hippolyte.

Que tu te plais, Florice, à me mettre en martyre !

Florice.

Il faut vous préparer à des ravissements…