Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/17

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température devrait toujours être considérable ; on sait en effet que certains parasites peuvent vivre soumis à une température de — 10° (Knoch), et que plusieurs maladies contagieuses ou miasmatiques ne cessent point de se produire en hiver.

L’air atmosphérique.

L’air atmosphérique, qui est l’agent transmetteur des virus et des miasmes par excellence, peut aussi être comme un agent désinfectant très puissant ; il n’a que l’inconvénient d’agir avec trop de lenteur et de nécessiter par cela même un temps précieux qu’on ne peut, le plus souvent, lui accorder. Son action désinfectante est expliquée de plusieurs manières. Ainsi il peut agir :

1o D’une manière mécanique, par les courants d’air, en étendant ou en divisant, pour ainsi dire à l’infini, l’air imprégné de virus ou de gaz méphitiques. Cette pratique, d’un bon usage pour les maladies infectieuses, est désavantageuse pour certaines maladies contagieuses en ce qu’elle est par le fait même un moyen de propagation des virus ;

2o D’une manière physique par son hygroscopicité. En effet, l’air est très avide d’humidité ; en enlevant celle-ci aux divers corps contaminés, il en produit la dessiccation et les rend par ce fait inactifs. Renault a, en effet, prouvé, par des expériences variées, que pour la morve, le charbon, la clavelée et la rage, une dessiccation de 12 à 15 jours des diverses matières animales enlevait tellement leur propriété contagieuse, que celles-ci ne communiquaient plus la maladie par inoculation.