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fère l’acide azotique ou chlorhydrique qui, d’ailleurs, ont une plus grande action destructive. Quand on l’utilise, ce n’est guère que pour le fumier dont il peut fixer l’ammoniaque.

L’acide sulfureux est d’un plus grand usage, bien que ses vapeurs soient très irritantes ; mais la facilité avec laquelle elles se répandent l’ont fait souvent employer. Il est conseillé surtout par les auteurs qui croient à la nature parasitaire des virus. Son action antiparasitaire est en effet incontestable ; aussi mérite-t-il d’être utilisé à ce titre. On obtient les vapeurs d’acide sulfureux en projetant du soufre sur des charbons incandescents ou en brûlant des mèches de coton ou de fil imprégnées de ce corps. L’acide sulfureux a produit de bons effets surtout pour désinfecter les étables où régnait la péripneumonie contagieuse. Quel est donc son mode d’action ? Outre la propriété antiparasitaire que nous lui connaissons, l’acide sulfureux est très avide d’oxygène, et c’est en s’emparant de cet élément qu’il détruit les substances organiques. Je puis citer, comme exemple très remarquable, son action sur les matières colorantes et surtout sur la chlorophylle. Connaissant ces propriétés, il est facile de concevoir qu’il puisse, en se répandant si facilement au sein de l’atmosphère, aller à la recherche du principe contagieux, que celui-ci soit répandu dans le milieu ambiant ou sur la peau des animaux. L’acide sulfureux ainsi mis en contact avec le virus produira son action, dont l’efficacité doit exister, puisque des faits tendent à la prouver.

L’emploi en fumigation de l’acide sulfureux est désigné sous le nom de sulfurisation. Cette opération peut