Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lorsque les vapeurs se sont entièrement dissipées d’elles-mêmes, par exemple après vingt-quatre heures.

On peut considérer le chlore comme un excellent désinfectant, car ses effets ne sauraient être niés quand il agit sur les gaz produits par la décomposition des matières animales, mais il n’en est pas de même pour son action antivirulente ; le plus grand désaccord règne en effet sur ce point. D’après M. Reynal, prétendre que le chlore à la propriété de détruire les virus, c’est tomber dans l’exagération, c’est méconnaître les enseignements de la pratique et de l’expérience. Et il cite des faits nombreux appuyant cette conclusion. C’est d’abord Nysten en 1804 qui reconnaît son inutilité dans les épidémies qui ont régné à Malaga et à Carthagène, Vic-d’Azir en 1774 et 1775 contre le typhus contagieux et Gronier en 1816. Plus récemment Jessen, Husson, Verheyen, Triollet, Bousquet et surtout Renault, en ont encore reconnu l’inefficacité dans la morve, la rage, le charbon, etc. M. Reynal l’a plusieurs fois employé sans résultats dans la péripneumonie du gros bétail. Cependant des expériences de Labarraque, de Weïss, d’Hertroig, du Rueff, de Gerlach sont diamétralement opposées aux premières et viennent confirmer l’opinion de Guyton de Morveau, de Hallé, de Chaussier et d’Hurtrel d’Arboval sur la valeur désinfectante du chlore et de ses composés.

Je n’entre point en discussion sur la valeur des opinions présentées par des auteurs aussi recommandables. Il me suffit de les avoir signalées. Quoi qu’il en soit du doute qui règne sur la valeur désinfectante de ce corps, je crois qu’il est utile d’employer les fumiga-