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tuer aussi l’appareil digestif à fonctionner plus activement, on donne avec le lait des farineux ; du son et des herbes. Après chaque repas, on cherche à faire boire, afin que l’eau imprégnant les liquides aide aux phénomènes de la digestion.

Je ne parlerai pas de l’allaitement artificiel, il n’est pratiqué que quand de graves circonstances le commandent. Après le sevrage, l’animal commence à être nourri avec les mêmes aliments que les autres bêtes de l’étable ; seulement on choisit pour lui ce qu’il y a de meilleur et on lui donne en même temps un peu de son. Remarquons en passant qu’à cet âge surtout il ne faut jamais nourrir avec parcimonie ; ce serait donner de nouvelles preuves à cette maxime : bien nourrir coûte, mal nourrir coûte bien davantage. Ce n’est qu’en nourrissant convenablement qu’on peut communiquer aux animaux la taille et les formes qui permettent de les vendre avantageusement. Une génisse de 18 mois, bien soignée, est plus développée que celle de 2 ans qui a été mal nourrie. Et pour produire ce résultat, il y a, comme le fait remarquer M. Magne, peu de sacrifices, d’avances à faire ; car, quand on nourrit médiocrement ou même mal, il y a peu de chose à ajouter à la ration pour nourrir bien. Pour les mâles, l’élevage se fait communément à l’étable, jusqu’à l’époque de la castration ; les femelles sont quelquefois conduites au pâturage avec leurs mères, mais alors on a soin, par des moyens ad hoc, d’empêcher qu’elles ne puissent téter.

Sur les limites Sud-Est du Bazadais, là où finit la race, où les aliments sont moins abondants, les habitudes changent un peu : bien des veaux vont pacager avant l’âge de dix mois. La première méthode est de beaucoup préférable à la seconde, sous le rapport physique et moral de la bête.