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Moyens de provoquer les améliorations par les concours. C’est dans ces dernières années que la France agricole a été divisée en un certain nombre de régions, pourvues chacune d’un concours d’animaux reproducteurs, d’instruments et machines, et de produits. Ils aident à l’amélioration, en ce sens qu’ils montrent publiquement les heureux résultats obtenus par une méthode intelligente. Chacune de ces expositions est pour tous un enseignement, une instruction gratuite ; chacun peut établir la comparaison entre ces ressources et celles de l’exposant et juger ensuite. Les concours ont encore l’avantage de la stimulation. Toutefois, si excellente que soit cette institution, elle n’en laisse pas moins réclamer de nombreux desiderata. Les encouragements ne devraient pas être exclusivement réservés à une classe privilégiée, mais s’étendre aux petits comme aux grands propriétaires. Tout travail, tout effort a droit au mérite, et par conséquent à une récompense qui n’est que la sanction du mérite. En outre, le jury, avant de décerner les encouragements à un exposant, devrait s’enquérir de l’état de son bétail. Enfin, comme le fait remarquer très judicieusement M. Gourdon, dans ces exhibitions, les exposés se présentent ordinairement sous un état d’embonpoint exagéré. Il écrivait encore dernièrement, au sujet du concours régional de Montauban : « Nous appellerons l’attention notamment sur les animaux de l’espèce bovine, lesquels, malgré toutes les observations faites et répétées par la presse, ont persisté à, se présenter, au concours de Montauban, dans un état de graisse excessif et qui leur eût certes permis de figurer dans un concours de boucherie avec plus d’avantage que dans un concours de reproducteurs.

Inutile de revenir sur les conséquences fâcheuses qu’entraîne ce système déplorable de préparation ; mais on peut