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B. Neutraliser les effets du poison absorbé. Lorsqu’un poison est parvenu dans le sang, on doit chercher à amoindrir, à annuler ses effets sur l’organisme par l’emploi des antidotes ou contre-poisons dynamiques, et à hâter son expulsion par des évacuants. Les antidotes, on le sait, doivent agir d’une façon tout-à-fait opposée à celle des poisons dont on a à combattre les effets. À la période de coma, donc, les animaux étant très faibles, il convient de relever l’économie par des infusions stimulantes. M. Lanusse a préconisé l’infusion de café dans ce but. Par son emploi, on augmente beaucoup l’activité du système nerveux et celle de tout l’organisme. On devrait aussi attendre de bons effets de l’emploi du vin de quinquina.

Pour favoriser l’élimination des molécules toxiques, on pourrait encore administrer des médicaments évacuants, diurétiques, sudorifiques, purgatifs, etc.

MOYENS CHIRURGICAUX

Nous avons vu, par l’exposé des symptômes et des lésions, que le sang a une grande tendance à se porter vers les centres nerveux et à déterminer l’apoplexie ; en même temps que l’on combat cette tendance par la saignée, on lui enlève une partie du poison absorbé. Cette action est encore aidée par des frictions sinapisées et des sinapismes sur les quatre membres.

Chez les ruminants, si l’on est appelé avant la manifestation des symptômes, la gastrotomie est très bien indiquée. L’opération n’a généralement pas de suites fâcheuses. M. Lanusse s’en est très bien trouvé, mais ce moyen ne doit être mis en pratique que lorsque la quantité de tabac prise par l’animal est très considérable et que, nous le répé-