Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/31

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CLITANDRE.

Elle peut le feindre, & m’entendre : enfin, madame, qu’elle soit ou non endormie, sa présence m’inquiéte & me gêne. Ou permettez-moi de me taire sur ce que vous me demandez, ou consentez que nous soyons seuls.

CIDALISE.

Seuls !… Mais pourquoi ?… en vérité ! cela est ridicule ! Non, toutes réflexions faites, je n’y consentirai jamais.

CLITANDRE.

Comme il vous plaira, au reste ; mais je vous avoue que j’ai peine à comprendre votre répugnance sur une chose si simple, qui me paroît tirer si peu à conséquence pour vous, & qui m’est à moi si nécessaire.

CIDALISE,
D’un ton piqué.

Enfin, il faut donc faire ce qui vous plaît ; mais assurément vous me ménagez peu ! Justine, Justine ! Voyez