Page:Créquy - Souvenirs, tome 6.djvu/32

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« J’ai l’honneur d’être, etc.

« J. de Tersac.
Curé de cette paroisse.
« Ce jeudi, onze heures et demie du soir. »

M. de Villette prit la liberté d’intervenir dans la correspondance en répondant, au nom de M. de Voltaire, à M. de Tersac, et celui-ci fit dire à tous les deux que, si l’on entreprenait de faire tourner les choses en mystification profanatoire, il s’abstiendrait d’y participer, et qu’il aurait soin d’en référer à son supérieur ecclésiastique. On s’effraya de cette réplique ; on n’osait pas se commettre ouvertement avec un Archevêque de Paris, avec un Prélat tel que M. de Beaumont, et Mme Denys s’empressa d’écrire en conséquence. Elle affirmait à M. le Curé que son oncle était hors d’état de pouvoir proférer deux phrases de suite ; mais elle ajouta qu’il avait conservé toute sa lucidité de jugement et d’esprit, qu’il ne demandait pas mieux que d’entrer en conférence avec M. le Curé de Saint-Sulpice, qu’il appelait le bon Pasteur, et qu’elle ne manquerait pas de le faire avertir aussitôt que l’état du malade pourrait lui permettre de parler, sans provoquer un nouvel accident. Nouvelle et dernière lettre pastorale, à ce que m’a dit M. de Tersac : il écrivit non pas à Mme Denys, mais à Voltaire, en lui disant