Page:Créquy - Souvenirs, tome 6.djvu/51

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Vous voyez que la souveraine et la chancellerie de Pétersbourg ne s’étaient pas mis en grands frais de logique, et voici comme on répondit à la Czarine, en la suivant pas à pas dans ses démentis.


« 1o On n’a jamais dit que Mme d’Aubans avait été belle, et toutes les personnes qui l’ont vue n’ont pas manqué d’observer qu’elle était, non pas extrêmement mais un peu marquée de la petite vérole ; si l’on osait demander à S. M. l’Impératrice de Russie s’il est vrai que son mari la maltraitait, elle n’en conviendrait peut-être pas.

« 2o On n’avait rien à dire et nul besoin de parler des deux enfants que Mme d’Aubans aurait eus du Czarowitz, et non pas Césaréwitz, car Czar et Cæsar sont deux choses distinctes, et voilà la seule observation que mérite ce deuxième article.

« 3o S’il était question de la mort du Czar Pierre III, mari de S. M. présentement régnante, on pourrait nous affirmer qu’il est mort d’apoplexie ; qu’il a été exposé et enterré publiquement ; qu’il est inhumé dans le caveau de l’église de la Forteresse, où Pierre-le-Grand se trouve enseveli, parce que c’est la sépulture de sa famille ; mais qu’est-ce que cela prouve ?………

« 4o Il est vrai que la Princesse Chartotte-Louise-Christine-Sophie de Brunswick était arrivée en Russie accompagnée d’une Comtesse et non pas Princesse d’Ostfrise ; mais cette jeune personne ne resta que 18 mois à Pétersbourg, et son mariage