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BIBLIOGRAPHIE 105

antérieures re visées sur a un vieux manuscrit » ; ce texte fort soigné a constitué la Vulgaie; en 1588, H. Ëstienne la publia de nouveau à part, avec des corrections et une traduction latine.

Au xviie siècle, nous ne citerons que l'édition de Schrévé- lius avec les scolies de Didyme, 2 vol. in-4**, Amsterdam, 1655-1656; nombreuses fautes typographiques.

Le xviii* siècle produisit d'abord la très médiocre édition de Barnes avec toutes les scolies alors connues, Londres, 1711; puis celle de Samuel Clarke (4 vol. in-4®, Londres, 1729-1740), très indigne de la grande réputation de son auteur ; — cette édition fut revisée et notablement améliorée par A. Ernesti, 5 vol. in-8**, Leipsig, 1759-64. — Jusque-là, le texte admis était toujours celui de la Vulgate, c'est-à-dire en somme celui des manuscrits byzantins, révisé par H. Ës- tienne, et plus ou moins amendé par ses successeurs. La dé- couverte de Villoison permit de restituer le texte de la période alexandrine et romaine. Il en fournit lui-même les éléments dans son édition du Vendus A [Ilomeri Ilias, ad veieris codi- cis veneti fidem recensila, in-fol., Venise, 1788). — F. -A. Wolf les utilisa dans son excellente récension de V Iliade (2 vol. in-8®, Ilallc, 1791), à laquelle il adjoignit en 1795 les célèbres pro- légomènes. Cette récension, améliorée par Wolf dans plusieurs éditions successives, donne le texte de Y Iliade, tel qu'il était vers le second siècle de notre ère, après les travaux d'Aris- tarque et de tous les critiques qui l'avaient suivi.

Dans le cours du xix® siècle jusqu'à nos jours, plusieurs tendances critiques se sont manifestées à propos du texte de Y Iliade,

Il y a dabord des critiques — et c'est le grand nombre — qui prennent pour base de toute récension l'excellent travail de Villoison, et qui tendent par conséquent à donner un texte qu'on pourrait appeler alerandro-romain, c'est-à-dire aristarchien par ses origines, mais amélioré par la critique des savants successeurs d'Arislarque pendant la période romaine. Cette tendance est représentée avec éclat par la grande édition de Ileyne (Ilomeri carmina cuni vcrsione la- lina el annoiaiione, 9 vol. in-8°, Leipsig, 1802-1822); elle

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