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LIVRE II 123

��morceaux ne convient pas à la place qu'il occupe, et qu'il a du y ôtre inséré tardivement *. Quant au se- cond, comme il correspond au premier, il y a lieu de croire qu'il a été composé pour en ôtre comme le complément *.

��1. Olfr. Mùllcr, Hist, de la lilL f^r., traduction Hillebraod, édi- tion in-12, tome I, p. 107 el suiv. Kœchly, Dissertatio secunda de Iliadis carminibuSj Opusc, t. I, p. 21. Bergk, Grieeh. Liier.j t. I, p. 557. Principales preuves : — Contradictions : Mégès, fils de Phyléc et roi de Dulichion (II, 628) ; le même, roi des Epéens et ha- bitant l'Elide (XIII, 692; XY, 519). Médon, navarque du vaisseau de Philoctète, de Mcthone (II, 727); le même, chef desPhthiens de Phylaquc (XIII, 693; XY, 334). Ajaxde Salamine, à peine mentionné incidemment (557-550), malgré sa grande importance dans llliade. — Nouveautés : les Arcadiens (v. 603-614), inconnus dans le poème: de même pour Nirée de Syme et les Grecs des iles de la côte d'Asie (v. 671-680); de même pour les Rhodiens et leur chef Tiépolcme (v. 653-670), qui ne figure que dans un épisode mani- festement interpolé du Y* chant. Importance des Athéniens (v. 546-566), et en particulier de leur chef Menestlieus, • le plus habile des hommes à ranger des cavaliers et des fantassins cou- verts de boucliers •, éloge que rien ne justifie dans le poème. — En outre, ce catalogue n'est pas à sa place dans un récit qui s'ouvre la dixième aunée de la guerre. Il n'a pas été composé pour la circonstance, car il mentionne les Myrmidons qui ne combattent pas. Enfin il est difficile d'expliquer pourquoi l'auteur énumère des vaisseaux, lorsqu'il ne s*agit pas de batailles navales, et pourquoi il commence par les Béotiens (d'où le nom de Boicox^a employé quelquefois comme synonyme de KaTaXofo; tûv vecuv), ce qui serait naturel seulement si le catalogue précédait par exemple le récit d'une expédition partant d'AuIis.

2. Otfr. Millier, ouvrage cité, p. 110. Bergk, p. 567. — Omis- sions: Il n*est rien dit des Caucones ni des Lélèges, alliés impor- tants des Troyeiis, souvent cités dans le poème (X, 429, 829 ; XX, 96, 329; XXI, 86); rien non plus d'Asteropéos. — Nouveautés: Ecnomos le devin, tué par Achille dans la rivière (II, 861); in- connu dans Y Iliade. De même Amphimaque (II, 871). Otfr. Mùllcr remarque en outre que Stasinos n'aurait pas mis à la fin des Chants cypriens un catalogue des alliés de Troie, comme nous

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