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�434 CHAPITRE IX. — LA POÉSIE CYCLIQUE

nous, c'est de laisser apercevoir un autre groupe- ment, celui-ci primitif et spontané, beaucoup moins rigoureux, sans lequel elles auraient été impossibles. En essayant de le dégager, nous verrons dans quels rapports les divers poèmes du cycle étaient entre eux à l'origine, et nous nous rendrons compte ainsi de l'influence que les anciennes compositions épiques exerçaient les unes sur les autres. Eludions dans cette intention d'abord les poèmes troyens, puis les poèmes thébains, et en dernier lieu tous les autres '.

��La partie troyenne du cycle a été de beaucoup la plus populaire dans l'antiquité, et de là vient qu'elle est aussi la mieux connue. Un des fragments con- servés de la Chrestomathie de Proclus nous donne l'analyse presque complète des poèmes qui la cons-

1. Le classement alexandrin des poèmes du cycle n'a pu être restitué que d'une maDière liypulliétique. eu cumbinaiit les indi- rnliuiis «le riiiscriptioii Borgb ( C. I. G., 6126) avec celles de lit Chrestomathie de Proclus, et eu s'aiilaiit encore de la cliru- uologie fabuleuse. Celle restîliition est donc fort conjceluralc. Voici 1» série complète, [elle que la douuc Welckcr ICyclus, I. I, p. 35) : 1 Titanomachie, 2 Daaaïde, 3 Althide ou Amazonie, 4 mdipodie, 5 Thêbaide ou Expcdition d'Amphiaraos, 6 Epigonea ou Atcméonides, 1 Minyade, 8 Prise d'Œchalie, 9 Chants npriens, 10 Iliade d'Homère, 11 lithiopide, 12 Petite Iliade, 13 Prise d'Ilios, 14 lUlours, 15 Odyssée d'Homère. 16 Télégonie. — I.'i.iscriplion Borgia, ici meulioiincc, est uu fragment d'une table iliaque, trouvée à Vélîtres ; elle est aujourd'hui au musée de Naples, après avoir apparlenu a l'autiquairc Slefuno Borgia, d'où son nom. Ou appelle Tables iliaques des tablettes de marbre ou d'une matière analogue, sur lesquelles étaient représentées en relief des épisodes de la guerre troyenne. Sur l'usage de ces tables, voir la disser- tation de Bœckb {C. I. G., 6125).

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