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DIFFUSION DE LA POESIE PRATIQUE 533

U Astronomie n'est guère mieux connue. On rap- porte, il est vrai, à ce poème quelques légendes astronomiques dispersées chez les auteurs anciens. Mais il est à remarquer que la plupart de ces récits sont simplement attribués à Hésiode, sans aucune mention spéciale de l'ouvrage auquel ils sont em- pruntés; ils peuvent donc appartenir à d'autres poèmes et particulièrement aux Catalogues^,

Ces trois compositions avaient sans doute plus ou moins le caractère de traités. Les Préceptes de Chiron étaient tout autre chose. Rien ne devait plus res- sembler à la première partie des Travaux que ce poème tout moral. Nous savons par Pausanias (IX, 31) qu'il se composait de conseils donnés par le cen- taure Chiron au jeune Achille, son élève. Le début nous a été conservé * :

« Mets bien dans ton esprit, si tu veux être sage, chacune de ces choses. En premier lieu, lorsque tu entres dans ta demeure, accomplis en Thonneur des dieux immortels les céré- monies qui conviennent... »

Il résulte de la forme de ce passage que le centaure était censé adresser la parole au jeune héros. Cette

1. Une épigramme de Callimaque sur les Phénomènes d'Aratos (Epigr.y XXIX) semble viser ce poème, mais elle ne le nomme pas, et elle pourrait bien se rapporter simplement à la partie astronomique des Travaux (Marckscheffel, p. 195). h' Astronomie ou Astrologie d*Hésiode n'est mentionnée expressément que par Athénée (XI, 491 C). par Pline l'ancien {Hist. nat., XVIII, 25), qui n'en admettent ni l'un ni l'autre l'authenticité^ par Plutarque (Oracles de la Pythie, 18), par Tzetzès (Chil., XII, 169 sqq.) et par le scoliaste des Travaux (v. 382). Aucun de ces témoignages ne remonte au delà de la période romaine. On a donc pu supposer que c'était en réalité une composition assez récente, mise sous le nom du vieux poète des Travaux. Otfried Muller {Prol. ad Myth.^ p. 193) la considérait comme appartenant à la période alexandrine.

2. Scol. de Piudare, Pyth., VI, 19.

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