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quelques différences, considérés dans tel ou tel point de la surface du corps, ne peuvent infirmer le résultat final. Néanmoins, quelques restrictions doivent être faites touchant quelques régions particulières, qui, par les fonctions mêmes qui leur sont dévolues, se chargent d’une masse épidermique tellement épaisse que la couche tout à fait superficielle ne possède plus aucune vitalité. Ainsi, la face plantaire des pieds, la face palmaire des mains, surtout chez les individus qui se livrent à un travail manuel.

En médecine vétérinaire, où l’on a affaire à des épidermes épais, recouverts d’un grand nombre de poils, les points où l’on doit prendre la greffe sont plus restreints. Il ne reste guère au chirurgien que le pourtour des ouvertures naturelles (œil, lèvre, anus), et la face interne des cuisses. Néanmoins, chez le chien, l’épiderme peut être pris indistinctement dans n’importe quelle partie du corps, pourvu toutefois qu’on ait débarrassé la partie des nombreux poils qui la couvrent au moyen du rasoir ou de tout autre instrument.

C’est en enlevant la greffe au pourtour des lèvres et des yeux, que M. Promary, aide-vétérinaire, a opéré sur le cheval.

Ce qui doit guider le chirurgien dans l’enlèvement de la greffe, c’est la plus ou moins grande douleur qu’il va causer au patient, et la plus ou moins grande facilité que la région lui offre pour l’opération. C’est ces deux idées qui ont guidé Reverdie lorsqu’il a pris la greffe sur la face interne de la jambe ; voici d’ailleurs comment il s’exprime à ce sujet :