Page:Cros - Des greffes épidermiques.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 23 —

levé, il est proportionnel à la force avec laquelle on appuie les ciseaux sur la surface cutanée.

Cet instrument est sans doute fort commode, mais vu sa complication même, je pense, avec M. Reverdin, que la lancette à saignée lui est préférable, car chacun l’a sous sa main.

$ II. — Dans le procédé Reverdin, l’enlèvement de la greffe n’offre pas de grandes difficultés. Après avoir piqué légèrement l’épiderme, on couche la lancette parallèlement à la peau et, en poussant ; légèrement, elle ne tarde pas à ressortir portant avec elle le lambeau déposé sur sa face. Cette opération se fait avec une main pendant que l’autre est occupée à tendre et à immobiliser le tégument. M. Ollier, opérant au moyen du couteau à cataracte, le mode d’enlèvement du lambeau diffère un peu. Voici comment il s’exprime à cet égard :

« La peau est rendue avec les doigts et le couteau appliqué parallèlement à sa surface. Une fois la lame introduite en dessous de l’épiderme, dans la portion superficielle du derme, j’imprime à l’instrument un mouvement rapide de va et vient (mouvement de scie). De cette façon, avec un peu d’habitude, j’enlève rapidement de longues bandelettes mesurant habituellement 10 ou 15 millimètres de largeur. »

Je ne m’étendrai plus sur ce point, car tous les autres procédés se rapportent à ces deux. Il faut en excepter cependant les greffes cutanées totales, mais celles-ci,