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Je m’attacherai surtout à faire ressortir ce dernier point, les autres ayant été traités à propos de l’article greffe. Dans le processus cicatriciel, il y a deux points à considérer : 1° comment se fait l’adhérence du lambeau ; 2. comment se forme l’épiderme autour de lui.


Section I.Adhérence du lambeau.


Avant d’aborder ce point d’histologie si intéressant, car c’est sur lui que repose toute l’opération de la greffe, je dois établir une différence entre le lambeau composé exclusivement d’éléments cellulaires et celui dans la constitution duquel entre une partie du derme. D’après quelques auteurs, le derme jouerait dans l’adhérence un rôle tout à fait important (Ollier) ; d’après les autres, il serait appelé à se dissoudre et conséquemment n’agirait en aucune façon pour produire l’adhérence (Reverdie).

Si on se rapporte à la constitution histologique de cette partie de la greffe, constitution presque exclusivement fibrillaire, on pourra évidemment induire qu’elle n’est pas favorable à la réussite de l’opération, puisque de tous les éléments histologiques on attribue à la cellule seule le pouvoir de proliférer et de végéter. Mais, d’un autre côté, si on n’attribue à l’élément cellulaire, composant la greffe, aucun phénomène de prolifération ; si on admet, comme semblent le prouver la plupart des expériences faites sur la matière, que le lambeau ne joue dans la cicatrisation qu’un rôle de présence, il