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2° Celle de Poncet, par laquelle l’adhérence s’effectuerait par le derme et exclusivement par les vaisseaux de celui-ci qui iraient s’anastomoser avec les anses vasculaires des bourgeons charnus.

3° Et enfin celle de Comrat, qui explique l’adhérence du tissu épithélial avec le tissu conjonctif de la plaie par l’intervention d’une zône particulière qu’il a appelée zône épidermoïdale.


Section II.Développement de l’ilôt.


Sur une greffe de quelques jours, on voit se détacher de ses bords une couche épidermique plus ou moins épaisse, plus ou moins irrégulière. Cette couche envoie, par sa face profonde, des bourgeons épidermiques de forme bizarre (globes épidermiques de Poncet) qui se prolongent dans le tissu embryonnaire de la plaie. Aux dernières limites de l’ilôt, la couche épidermique s’élargit et devient diffuse. À ce niveau, les cellules épithéliales diffèrent fort peu des cellules embryonnaires. Ces dernières, en effet, vont constituer l’épiderme et déjà la transformation étant commencée, comme elle est moins complète à mesure qu’on s’éloigne du centre de l’ilôt, on comprend qu’il soit difficile de fixer les limites où elle aboutit.

Quoi qu’il en soit, l’ilôt se développe par une transformation du tissu embryonnaire immédiatement situé sous la greffe en tissu épithélial. Tous les auteurs ou à peu près tous sont d’accord sur ce point ; seule-