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du réticulum seraient remplies de cellules embryonnaires qui, à mesure qu’on s’approcherait de l’épiderme déjà formé, grandiraient, dilateraient les mailles et prendraient enfin des formes qui les rapprocheraient des cellules épithéliales.

Cette apparition de ce réticulum ou zône épidermoïdale ne serait pas exclusive aux greffes, elle aurait lieu encore dans les plaies dont la cicatrisation est obtenue par les moyens thérapeutiques ordinaires. Il est certain que ce fait, découvert par Colrat, a un grand intérêt dans la physiologie des plaies. Quelques auteurs ont combattu la présence de ce réticulum (Reverdin) ; d’autres disent l’avoir rencontré.

Dernièrement encore, un médecin italien, Bizzorrezo, a décrit, dans les espaces inter-cellulaires de l’épiderme, un système de canalicules qui ne paraissent être que le réticulum décrit par Colrat[1][2].

Jusqu’ici, je n’ai pas abordé le mode de développement de l’ilôt par la prolifération de ses propres éléments. Cependant, quelques auteurs, parmi lesquels je citerai surtout T. Bryant, prétendent que la greffe se développe, non-seulement par une prolifération du tissu embryonnaire immédiatement situé au-dessous d’elle, mais aussi par une prolifération de ses propres éléments.

  1. Lyon-médical, n° 18, 1871.
  2. Il est certain qu’il existe un réticulum à la surface des plaies en suppuration. Sur une coupe faite sur la peau d’un chien qui présentait une multitude de points en suppuration provenant d’une gâle déterminée par un demodex, j’ai vu, avec l’aide de notre