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Wecker a suivi ce dernier procédé et a obtenu des résultats remarquables en ophtalmoscopie.

La situation de la plaie à une grande importance au point de vue des difformités qui peuvent être produites par la rétraction cicatricielle. J’étudierai successivement les plaies commissurales, les plaies situées au voisinage des ouvertures-naturelles (œil, nez, etc.), et enfin celles qui sont situées à la surface du corps.

Dans les plaies commissurales, entre les doigts, par exemple, entre les deux lèvres chez le cheval, la rétraction cicatricielle produit une soudure entre les deux organes, soudure qui rend imparfaite l’exécution de leurs fonctions. Comment s’effectue cette rétraction ?… Elle se fait en deux temps. Elle commence pendant la cicatrisation ; elle s’opère alors d’une façon lente, peu à peu, avec une vitesse qui coïncide avec la formation de la cicatrice. Elle s’achève après la cicatrisation ; des brides se forment et deviennent de plus en plus saillantes, l’adhérence formée par soudure se resserre de plus en plus, et cela pendant un temps souvent fort long.

Si maintenant la plaie est greffée, la cicatrice se for, niera plus vite et elle couvrira une plus grande surface ; dès lors il y aura beaucoup plus de points fournis à la rétraction, et celle-ci se divisant, elle s’amoindrira d’autant[1].

  1. Ces centres multiples agissent peut-étre en répartissant la rétraction, en la divisant, au lieu de s’exercer seulement sur les bords ; elle est, pour ainsi dire, brisée, distribuée en chaque point où les greffes se développent. (A. Reverdin, Gazette médicale de Strasbourg, 1er septembre 1871).