Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/219

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confirmée par des recherches ultérieures faites dans la même localité, d’abord, en 1825, par W. Buckland, et ensuite par d’autres naturalistes. Ces débris ont été rapportés à deux genres, dont le premier, le genre Thylucotherium, comprend le T. Prevosti, qui est l’espèce mentionnée par Cuvier ; l’autre est le genre Phascolotherium. Tous deux ont donné lieu à des discussions, à cause de leurs caractères, dans lesquels plusieurs zoologistes croyaient reconnaître ceux de reptiles saurions[1].
Géologie générale.

Quoique les travaux géologiques et paléontologiques que nous venons de rappeler ne soient pas aussi considérables, ni aussi nombreux que ceux publiés en Italie, en Suisse et dans les diverses parties de l’Allemagne, du xvie au xixe siècle, on peut remarquer cependant, lorsqu’on les compare à ces derniers, qu’ils sont généralement empreints d’un caractère de précision plus prononcé, soit sous les rapports stratigraphique et géographique, soit sous celui de la distribution et de la distinction des corps organisés. Il y a dans ces anciens travaux de nos voisins d’outre-Manche un sentiment plus vrai de la nature des choses, et leur marche, quoique encore incertaine, est plus rapprochée du but, ce que nous attribuons, ainsi que nous l’avons déjà fait entrevoir, aux caractères physiques du sol de l’Angleterre, lesquels traduisent avec une grande netteté, même pour un observateur superficiel, ses caractères géologiques.

En effet, un coup d’œil jeté sur une carte de ce pays montre de suite, dans sa partie orientale et centrale, une série de bandes ou zones régulièrement dirigées du N.-E. au S.-O., plus ou moins parallèles, de nature différente les unes des autres, mais généralement constante dans toute leur étendue, et dont les caractères minéralogiques se traduisent à la surface par les formes et la couleur du sol, son mode de culture, sa végétation, etc. En outre, les côtes qui bordent l’île, souvent en falaises abruptes plus ou moins élevées, mettent à découvert

  1. Voyez à ce sujet Histoire des progrès de la géologie, vol. VI, p. 108.