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aux termes employés par la nouvelle législation pour désigner ce vice rédhibitoire.

À ce sujet, les auteurs sont loin d’âtre d’accord. Les uns prétendent que les mots « phthisie pulmonaire ou pommelière » ne doivent, s’appliquer qu’à la phthisie calcaire et non à une phthisie pulmonaire quelconque. À l’appui de leur assertion, ils font observer que le mot pommelière, chez les anciens vétérinaires, était réservé pour désigner une variété de phthisie, caractérisée par la présence de masses tuberculeuses en forme de pommes et très-riches en éléments calcaires ; ils admettent par suite que la loi, en ajoutant les mots ou pommelière à la suite de phthisie pulmonaire, a voulu restreindre le sens trop général de celle-ci à un cas particulier. Parmi les auteurs qui se rangent dans cette opinion, nous citerons notamment M. Roy, professeur à Lyon. — Galisset et Mignon émettent un avis tout à fait opposé. Pour eux, le mot pommielière serait synonyme de phthisie pulmonaire et ne modifierait en rien le sens admis généralement,

En adoptant entièrement cette dernière manière de voir, nous croyons être d’accord avec la majorité des vétérinaires. Voici d’ailleurs sur quelles bases nous appuyons notre conviction :

Au point de vue du diagnostic, la pommelière proprement dite, c’est-à-dire la variété de phthisie caractérisée par des tubercules en forme de pommes, ne présence pas de signes assez tranchés pour qu’il soit possible, sur l’animal vivant, de la distin-