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trois périodes : celle de début, celle d’état et celle de déclin.

Période de début. — Dans la majorité des cas, la phthisie tuberculeuse des bêtes bovines, à cette période, ne peut sûrement être diagnostiquée, en raison du peu de symptômes qu’elle présente.

Il n’y a, en effet, aucun changement notable survenu dans l’habitude, dans la physionomie du sujet affecté. Conduit au pâturage, il parait conserver ce bien-être qui se manifeste par des courses, des bonds, des provocations envers les animaux de son espèce ; tout au plus, un bon observateur pourra-t-il s’apercevoir que ces actes s’effectuent avec moins de rapidité et durent moins longtemps que chez les autres bêtes de la même étable. — D’un autre côté, il est tout aussi difficile de constater une légère diminution dans l’appétit et un certain degré de lourdeur au travail.

Les fonctions génitales paraissent surexcitées : les femelles bovines entrent très-souvent en chaleur ; mais, par contre, elles sont difficilement fécondées ; il est même des cas où elles restent stériles. Ce sont ces chaleurs répétées et ordinairement infructueuses qui ont fait donner aux vaches le qualificatif pittoresque et très-expressif de taurellères.

Chez les bêtes laitières, le lait est sécrété en plus grande abondance. Toutefois, ainsi que cela résulte des travaux analytiques de Labillardière,