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que nous avons adoptée pour la période de début. Les animaux perdent de plus en plus de leur force, maigrissent sensiblement ; ils sont tristes, indolents, peu impressionnables à l’action des excitants extérieurs. Le faciès est morne, sans expression, et les yeux, enfoncés dans les orbites, manquent d’animation ; en même temps les tempes se creusent, les ailes des narines se dilatent et s’agitent pour répondre aux besoins d’une respiration laborieuse et irrégulière.

Le plus léger travail provoque bientôt un essoufflement excessif, des sueurs abondantes et une lassitude telle, que les sujets affectés s’arrêtent la tète basse et comme pendante à l’extrémité de l’encolure ; les membres, alternativement demi fléchis, se reposent successivement et indiquent par leurs attitudes que les fonctions musculaires ont beaucoup perdu de leurs propriétés.

L’appétit qui, au début de l’affection, n’avait pas été sensiblement modifié, diminue d’une manière très-sensible, devient capricieux à la période d’état. Les digestions sont laborieuses, irrégulières. La rumination ne s’effectue plus qu’avec une certaine, difficulté quand les animaux sont à l’étable ou en repos dans tout autre lieu, mais elle cesse complètement pendant le travail ; par suite, il n’est pas rare de voir se développer, immédiatement après le repas, un météorise plus ou moins prononcé. Ce météorisme est surtout fréquent lorsque l’altération tuberculeuse siège aux faces pro-